
Séneçon toxique pour les chevaux
Séneçon toxique pour le cheval : pourquoi faut-il absolument l’éviter ?
Parmi les plantes les plus dangereuses pour les équidés, le séneçon de Jacob (Senecio jacobaea) figure en tête de liste. Cette plante herbacée, de la famille des Astéracées, pousse dans de nombreuses prairies françaises et peut être ingérée accidentellement au pré ou dans le foin. Elle contient des substances appelées alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui ont une action hautement toxique sur le foie du cheval. Ce type d’intoxication est cumulative et irréversible.
À quoi ressemble le séneçon ?
Le séneçon est une plante vivace aux tiges ramifiées et feuillues, atteignant souvent 30 à 90 cm de hauteur. Elle fleurit généralement entre juin et septembre. Ses fleurs jaunes en capitules, semblables à des marguerites miniatures, sont facilement reconnaissables. Les feuilles sont profondément divisées, avec un aspect plumeux ou crénelé.
On le retrouve particulièrement :
- Dans les pâtures pauvres ou surpâturées,
- En bord de route ou sur les talus,
- Dans les fourrages mal contrôlés, notamment les foins de seconde coupe.
Pourquoi le séneçon est-il si dangereux ?
Le danger du séneçon réside dans ses alcaloïdes pyrrolizidiniques. Ces toxines sont capables de traverser les membranes cellulaires hépatiques, provoquant une nécrose lente mais irréversible du tissu hépatique. Les intoxications sont souvent chroniques, car la plante perd son goût amer en séchant, ce qui la rend indétectable dans le foin.
Une toxicité cumulative
Même de petites quantités ingérées de manière répétée peuvent déclencher une intoxication hépatique. Le foie, organe de filtration, se dégrade lentement jusqu’à ne plus assurer ses fonctions vitales.
Quels sont les symptômes d’une intoxication au séneçon ?
Les signes cliniques peuvent apparaître plusieurs semaines, voire mois, après les premières ingestions :
- Amaigrissement progressif,
- Photosensibilité (réactions cutanées au soleil),
- Comportement anormal (léthargie, agressivité, désorientation),
- Problèmes de coordination (ataxie),
- Coliques chroniques ou perte d’appétit,
- Ictère (jaunissement des muqueuses) dans les cas avancés.
Une fois les dommages hépatiques installés, ils sont irréversibles. Le pronostic vital est souvent engagé à moyen terme.
Comment prévenir l’intoxication au séneçon chez le cheval ?
La prévention passe par la vigilance quotidienne :
- ? Inspecter régulièrement les pâtures pour détecter la présence de séneçon.
- ⛏️ Arracher la plante manuellement (avec gants) avant floraison, sans la laisser sécher au sol.
- ? Ne jamais laisser les chevaux paître dans une parcelle envahie ou en cours de fauchage.
- ? Vérifier soigneusement le foin (surtout les balles de seconde coupe ou de provenance inconnue).
En zone infestée, il est recommandé de faire pâturer des animaux moins sensibles (bovins, ovins) pour épuiser le stock de graines dans le sol, tout en évitant la dissémination.
Compléments naturels utiles en cas de suspicion
Si une ingestion est suspectée ou que le cheval présente des signes évocateurs, certains compléments peuvent soutenir l’organisme :
- Distri’Epatik ou autres draineurs hépato-rénaux : pour soutenir l’élimination des toxines via le foie.
- Charbon actif végétal : en cas d’ingestion très récente.
- Vitamine E naturelle : antioxydant puissant pour protéger les cellules hépatiques.
⚠️ Ces solutions ne remplacent en aucun cas une consultation vétérinaire. Elles peuvent être mises en place en soutien dans le cadre d’une stratégie de prévention ou de suivi post-intoxication.
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Article rédigé par l’équipe DistriHorse33® – © Tous droits réservés