Chaleurs chez la jument

Chaleurs chez la jument

Les chaleurs chez la jument 

La jument a parfois mauvaise réputation pour son caractère qui peut être par moment délicat. Toutes les juments ne sont pas égales face à leur cycle sexuel et pour certaines la perturbation est grande, souvent doublée par l’incompréhension de son cavalier. 

Pourquoi les juments sont elles si sensibles? Existe t il des traitements naturels pour les juments difficiles?

Les principes du cycle sexuel chez la jument :

Pour débuter, faisons une rapide présentation du cycle chez la jument afin de mieux comprendre ce qui peut venir altérer son comportement (mauvaise humeur, refus d’avancer au travail, dans de rares cas agressivité).

Tout d’abord un point très important le cycle reproducteur de la jument est saisonnier afin que les poulains puissent naître aux beaux jours. Les chaleurs chez la jument peuvent être observées aux alentours de début mars jusqu’au mois de novembre. La durée d’ensoleillement journalier est le repère naturel pour remettre en route le cycle.

La durée du cycle ovarien chez la jument est de 21 jours avec une grande variabilité liée à la durée des chaleurs qui peuvent se manifester durant 2 à 15 jours. La période de dioestrus (période durant laquelle la jument refuse l’étalon) peut varier de 13 à 18 jours.

Le cycle ovarien

Il se décompose en deux phases :

  • la phase folliculaire (phase d’oestrus) marquée par la maturation de 1 ou 2 gros follicules en croissance dans les ovaires (l’ovulation intervient en règle générale 24 h avant la fin des chaleurs).
  • une fois le follicule expulsé vers les trompes utérines démarre la phase lutéale (phase de dioestrus). Durant cette période un corps jaune s’installe dans la zone d’ovulation de l’ovaire. Sur un cycle classique ce corps jaune se maintient pendant environ 10 jours, et régresse en absence de fécondation.

Voici donc les grandes lignes de ce qui se passe durant le cycle sexuel de la jument, bien entendu à chaque étape de ce processus interviennent des hormones qui ont chacunes un rôle précis à jouer, de celle qui déclenchera le cycle, en passant par celle qui déclenchera la croissance du follicule, celle permettant le maintien du corps ou encore celle qui gèrera la phase de dioestrus.

Mais qu’est ce qui peut faire varier le cycle de la jument?

La jument est depuis longtemps pour l’homme une production permettant de tirer une rente. Sauf que depuis le Moyen Age les méthodes de production ont considérablement été bouleversées.

Dans les campagnes du Moyen Age et certainement bien avant les juments étaient en liberté et les mâles reproducteurs lâchés ou parfois vivant en permanence avec les juments ce qui permettait de laisser la nature de choisir le meilleur moment pour saillir les juments.

De nos jours un mode industriel c’est instauré, les juments sont surveillées par l’éleveur, elles sont échographiées pour vérifier l’état du cycle et déterminer l’insémination. Certaines sont déclenchées chimiquement par injections afin de faire correspondre la phase d’expulsion de l’ovule et l’insémination (de plus en plus souvent en mode artificiel). 

Il ne faut pas oublier que certains domaines d’activités comme les courses veulent des poulains tôt dans la saison et que beaucoup de jument sont mises sous éclairage artificiel très tôt dans l’année afin de déclencher des chaleurs précoces.

Et en parallèle les juments sont de véritables athlètes, elles ne sont pas réduites au statut de mère au foyer. Le stress de la compétition, l’entrainement répété avec des demandes de plus en plus pointues de la part de son cavalier peut venir influencer le cycle de la jument et son comportement tout comme des traitements médicamenteux utilisés pour soigner une pathologie.

Les pistes douloureuses du changement de comportement de la jument :

Qu’il y ait eu injection d’hormones pour influencer le cycle ou pas, un corps jaune persistant peut être une des premières causes de la variation de l’humeur de la jument. Cette phase bloquant le cycle ovarien peut se révéler douloureux pour la jument. Souvent une jument qui devient froide à la jambe ou qui bloque son dos ou ruant en donnant l’impression de désarçonner son cavalier laisse croire à un mal de dos. Mais c’est en fait l’appareil reproducteur de la jument qui souffre, et cela est bien différent d’un simple mal de ventre. De plus le cycle naturelle des hormones est influencé, par conséquent le jeu des hormones qui permet également d’avoir un animal bien dans sa tête est perturbé.

Autre cas possible, la présence d’une tumeur sur les ovaires, car la jument n’est pas exempte de ce type de pathologie provocant également des troubles importants du comportement.

 

L’environnement de la jument a tellement été bouleversé qu’elle deviennent les premières victimes d’un dérèglement hormonal avec des conséquences plus ou importantes voir grave. Le respect du rythme naturel des juments est primordial tant pour obtenir des produits de qualités, que pour leurs performances en compétitions mais surtout pour leur santé tant physique que psychologique.

 

Brève proposée par R.DELHOMME - Distri’Horse33® Produits pour chevaux - ©Tous droits réservés

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