Cheval et pollution environnementale : quels impacts sur sa santé ? ?

Le cheval, animal au contact permanent de son environnement, est directement exposé aux polluants présents dans l’air, l’eau et les sols. Même si l’on associe souvent l’équitation à la nature et aux grands espaces, la réalité est plus complexe : pesticides, métaux lourds, poussières de carrière ou eau contaminée peuvent nuire à sa santé. Comment ces polluants affectent-ils l’organisme équin, et quelles solutions naturelles peuvent aider à les limiter ?

? Pesticides et herbicides : une exposition fréquente

Les chevaux vivant à proximité de cultures peuvent ingérer des résidus chimiques via l’herbe, le foin ou même l’eau de pluie. Ces substances, à long terme, sollicitent fortement le foie et les reins, les organes responsables de la détoxification. Résultat : baisse d’immunité, troubles digestifs et fatigue peuvent apparaître.

⚙️ Métaux lourds et eau contaminée

Le plomb, le mercure ou le cadmium peuvent être présents dans l’eau de boisson, notamment près des zones industrielles ou anciennes exploitations minières. Les effets sont insidieux : atteintes rénales, baisse de fertilité et affaiblissement musculaire sont documentés dans de nombreuses espèces, y compris chez le cheval.

? Poussières de carrière et polluants atmosphériques

Les carrières sableuses, les manèges mal ventilés ou l’air pollué en zone urbaine exposent le cheval à une inhalation chronique de particules fines. Celles-ci irritent les voies respiratoires, aggravent les toux chroniques et favorisent l’apparition de syndromes respiratoires (RAO, emphysème).

? Les conséquences à long terme

• Foie surchargé → difficulté à métaboliser les nutriments et baisse de performance.
• Reins sollicités → élimination plus lente des toxines.
• Système immunitaire fragilisé → infections plus fréquentes.
• Stress oxydatif accru → vieillissement cellulaire prématuré.

? Comment aider le cheval à se protéger ?

On ne peut pas supprimer complètement l’exposition aux polluants, mais il est possible de soutenir l’organisme du cheval grâce à :

• Un accès permanent à une eau propre et contrôlée (abreuvoirs régulièrement nettoyés, analyses ponctuelles).
• Une alimentation de qualité, limitant les fourrages ou céréales issus de zones trop traitées.
• Des cures drainantes naturelles aux changements de saison (printemps, automne) pour stimuler foie et reins.
• Des antioxydants (vitamine E, sélénium, plantes riches en polyphénols) pour contrer les radicaux libres générés par la pollution.

? Conseils pratiques pour cavaliers

1. Privilégier un stockage du foin à l’abri des traitements chimiques.
2. Surveiller l’état des pâtures (herbicides récents, cultures voisines).
3. Éviter de travailler trop longtemps dans des carrières très poussiéreuses.
4. Programmer deux cures de drainage par an pour soutenir les émonctoires.

Ces informations sont fournies à titre pédagogique et ne remplacent pas l’avis d’un vétérinaire.