La digestion du cheval un point clef

La digestion du cheval un point clef

Pourquoi les troubles digestifs impacts la santé de mon cheval?

Tout d’abord quelques bases sur le cheval et son système digestif :

Le cheval est avant tout un herbivore qui possèdent un système digestif le classant comme monogastrique. En effet il ne possède qu’un seul estomac contrairement à la vache qui est un polygastrique dont l’estomac est divisé en quatre parties distinctes.

Voici un petit aperçu de la composition de l’appareil digestif du cheval :

L’estomac du cheval

Il  se situe dans la partie droite de l’abdomen avec une taille plutôt réduite : entre 15 et 18 litres. On y trouve deux grands ensembles :

  • La partie gauche par laquelle entrent les aliments, cette partie ne contient pas de glandes digestives.
  • La partie droite par laquelle sortent les aliments, cette partie est tapissée de glandes digestives

L’estomac à son entrée est verrouillé par le cardia qui est très étroit et empêche les aliments de ressortir, d’où l’incapacité pour un cheval de vomir. Et le côté « sortie » se compose du pylore qui lui est très largement ouvert pour permettre de vider l’estomac de façon régulière. 

Les aliments restent peu de temps dans l’estomac du fait de sa faible capacité, il se vide à raison de 2 à 3 fois au cours d’un repas.

L’intestin chez le cheval 

L’intestin grêle :

Il sera long et étroit et présente une surface permettant l’absorption d’une partie des nutriments.

Le gros intestin :

Il représente les 3/4 de la capacité digestive du cheval, c’est un organe long et complexe présentant une capacité de 130 à 140 litre chez le cheval adulte. Il se découpe en 3 parties :

  • Le caecum 
  • Le colon qui est la partie la plus longue (environ 3 m) avec une capacité de 80 à 90 litres qui est replié deux fois, donnant ainsi 4 parties communément appelé « colon replié » pour le distinguer de sa partie libre le « colon flottant ».
  • Le rectum, dernière partie reliée à l’anus du cheval

Cette présentation vous laisse donc entrevoir la présence de deux grands ensembles au mode de fonctionnement bien distinct chez le cheval.

Les deux types de digestion chez le cheval :

  • La digestion gastrique qui n'est pas le centre de la digestion chez le cheval puisque les aliments y séjournent que peu de temps, un milieu au pH quasi neutre, où les aliments séjournent peu de temps.
  • La digestion intestinale, qui verra l’intervention de la flore microbienne pour dégrader la cellulose, exploiter les matières azotées et permettre de synthétiser les vitamines du groupe B. Le temps de séjour est plus long car c’est ici que se déroule la quasi totalité de la digestion qui se déroule en milieu acide.

Le système digestif du cheval est à prendre au sérieux :

Le cheval est un herbivore qui passait ses journées à pâturer et à se déplacer, c’était son mode de vie. Aujourd’hui il est un reproducteur, un athlète, un compagnon de voyage et parfois un animal de compagnie.

Ce changement de taille à fortement impacté son équilibre physique et psychologique par le biais de son alimentation. Désormais les repas sont fractionnés, rationnés, distribués à des heures plus ou moins fixe et le cheval doit affronter des changements de façons permanentes (travail, concours, transports, séparation, vie au box, etc).

Le fait de maîtriser la distribution du repas engendre une source de stress importante notamment pour les chevaux partageant le même pré (les plus forts tyrannisants les plus faibles), mais aussi ceux en boxes, car les derniers servis doivent attendre pour recevoir leur ration (stress, angoisse, frustration, énervement).

Rien que cette première partie peut faire naitre un dérèglement au niveau du système gastrique qui peut voir son niveau d’acidité croitre et moins bien régulé (les acides sont libérés trop vite trop tôt et n’imbibent aucun aliment). Cette augmentation du taux d’acidité associé au stress de la peur de ne pas être nourrit et à des aliments concentrés qui demandent beaucoup d’acides pour être dégradés (car plus complexe) peuvent développer un terrain favorable aux ulcères gastriques.

Cette alimentation riche en concentrée peut avoir d’autres dérives puisque nécessitant plus d’acide gastrique et de suc intestinal pouvant aller jusqu’à l’apparition d’acidose.
Ce milieu au niveau de pH plus bas peut devenir préjudiciable à la flore intestinale et aux bactéries qui la composent. Incapables de se développer normalement en milieu acide, cette population de bactéries ne peut plus dégrader notamment les matières azotées. Rien que ce seul déséquilibre peut engendrer : 

  • Des pertes d’état chez le cheval
  • Une difficulté à reprendre de la masse
  • Un cheval non disponible au travail
  • Un cheval à mauvais caractère
  • Un problème de stress ou d'anxiété récurrent
  • Une angoisse de quitter son lieu de vie

Il est donc primordial de prendre en considération cette population au sein du tube digestif du cheval afin de le garder tant en état que serein et performant.

Des pistes de réflexion sur la répercusion d'un problème digestif chez le cheval :

Un système digestif peut même entrainer d’autres désordres lorsqu’il devient contrarié et douloureux comme des contractures musculaires dans la zone du dos, du garrot. Ces dernières pouvant engendrer des blocages dans la locomotion du cheval et voir à faire disparaitre les progrès réalisés sur le travail ou une perte de muscles sur la ligne du dos.

Ceci n’est qu’un exemple, le cheval étant de nature capable de prendre sur lui, il peut s’en suivre d’autres problèmes physiques et psychiques par réaction en chaine.

Il est important de consulter en plus d’un vétérinaire un ostéopathe qui pourra faire une consultation complète et intervenir sur les différents points de tension afin de relâcher tant la musculature des zones concernées que les zones du système digestif « souffrantes ».

Face au nouveau rythme de vie de nos chevaux il est important de porter son attention sur l’alimentation du cheval qui reste à la fois une source première d’occupation (et donc d’apaisement notamment par l’apport de fourrages) qui permet un bon équilibre psychique, mais pouvant devenir source de stress d’anxiété par manque de contrôle par le cheval du rythme et du choix de son alimentation.

Lorsque les symptômes sont légers ou que l'on recherche à vérifier des pistes pour retrouver le bien être de son cheval, il est possible de distribuer certains compléments alimentaires pour aider son cheval. Attention il ne s'agit pas de donner simplement un produit contre le stress qui pourra se révéler totalement inutile car non approprié. L'ajout dans la ration de complément apportant du magnésium, de la vitamine B6 ou B12 vont parfois permettre de libérer certaines tensions psychiques et faire avancer la réfléxion sur les problèmes rencontrés par votre cheval.

Mais il est important quelque soit le choix retenu de travailler de concert avec des professionnels de la santé du cheval pour établir un mode d'action cohérent et prendre la situation dans sa globalité.



Brève proposée par R.DELHOMME - Distri'Horse33® Produits pour chevaux - ©Tous droits réservés.

Produits associés

Partager ce contenu