
Cornage chez le cheval : causes, diagnostic, traitement et impact
Le cornage chez le cheval : un trouble respiratoire à ne pas négliger
Le cornage du cheval est une affection des voies respiratoires supérieures, tout comme certaines toux chroniques. Cette pathologie se manifeste par un bruit caractéristique émis lors de l’inspiration, souvent assimilé à un sifflement. Le cornage résulte généralement d’un dysfonctionnement du larynx, mais peut également impliquer les cordes vocales ou l’épiglotte.
Le cheval étant incapable de respirer par la bouche, toute obstruction des voies supérieures crée un réel inconfort, voire un handicap lors de l’effort.
La cause la plus fréquente est une hémiplégie laryngée, c’est-à-dire la paralysie d’un cartilage du larynx, réduisant drastiquement le passage de l’air à l’inspiration. Mais d’autres facteurs peuvent entrer en jeu :
- Infections ou passages viraux,
- Présence de tumeurs,
- Traumatismes ou lésions anciennes,
- Anomalies des cordes vocales ou de l’épiglotte.
Comment reconnaître un cheval corneur ?
Le principal signe clinique est un bruit respiratoire à l’effort, surtout au trot et au galop. Le vétérinaire procédera à une palpation du larynx, une auscultation précise puis à une endoscopie (au repos, non sédaté) pour observer le fonctionnement du larynx en direct. Cette technique permet de détecter une asymétrie, une obstruction ou une anomalie de fonctionnement.
Des examens à l’effort peuvent également être réalisés pour affiner le diagnostic selon l’allure, la posture ou la phase respiratoire. En complément, échographies et radiographies peuvent révéler d’autres causes anatomiques.
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Les chevaux les plus concernés
Le cornage touche le plus souvent les chevaux de sport, entre 2 et 7 ans. Les chevaux de courses et de concours complet sont particulièrement surveillés, du fait des conséquences sur la performance.
Les sujets grands et massifs sont plus fréquemment concernés. Le facteur héréditaire est aussi mis en cause, bien que l’environnement puisse accentuer la manifestation du trouble. Il est essentiel de différencier le cornage d’autres maladies respiratoires pouvant générer des bruits similaires.
Cas spécifiques : cordes vocales, épiglotte et interventions
Il arrive que l’endoscopie ne révèle aucune paralysie mais plutôt des cordes vocales bombées qui réduisent l’espace respiratoire. Une chirurgie laser peut alors être envisagée.
Autre cas particulier : l’épiglotte instable. Celle-ci peut se retourner et bloquer partiellement le passage d’air. Une solution chirurgicale (prothèse du larynx bloqué en position ouverte) peut améliorer considérablement la situation.
Une affection reconnue comme vice rédhibitoire
Historiquement, le cornage chronique figure parmi les 7 vices rédhibitoires du cheval. Dès 1899, Zeller le définit comme une affection chronique et incurable du larynx. En 1909, Comte élargit la définition à “tout bruit anormal de la respiration”. Il doit être diagnostiqué dans les 14 jours suivant la vente pour permettre l’annulation.
Peut-on vivre avec un cheval corneur ?
Dans certains cas, le cornage reste modéré. Un cheval qui n’est pas destiné à un travail intensif ou de compétition peut très bien vivre avec ce trouble sans souffrance particulière. Les manifestations apparaissent surtout à l’effort, et le cheval reste confortable dans une vie au calme.
Les progrès en chirurgie non invasive, en complémentation naturelle et en accompagnement vétérinaire permettent aujourd’hui d’offrir une bonne qualité de vie aux chevaux atteints.
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