Syndrome High/Low chez le cheval : comprendre, prévenir, corriger naturellement

Syndrome High/Low chez le cheval : comprendre, prévenir, corriger naturellement

Catégories : SANTE DU CHEVAL

Qu'est-ce que le syndrome High/Low chez le cheval ?

Le syndrome High/Low (ou High-Low hoof syndrome) désigne une asymétrie marquée entre les deux membres antérieurs du cheval, souvent observable par des talons inégaux. Un sabot est plus « haut » (avec un talon fuyant et contracté), l’autre plus « bas » (aplati et élargi). Ce déséquilibre s’accompagne fréquemment de tensions musculaires, posturales et locomotrices.

Souvent confondu avec un simple défaut de parage, il s’agit en réalité d’un véritable syndrome fonctionnel ou postural — parfois acquis, parfois présent dès le plus jeune âge (syndrome du poulain ou de la diagonale). Il peut aussi être la conséquence d’un trouble structurel ou d’un schéma compensatoire post-traumatique.

Comment repérer un syndrome High/Low ?

  • Sabots visiblement asymétriques, en particulier sur les antérieurs
  • Un membre avec un talon haut et contracté, l'autre avec un talon bas et écrasé
  • Lignes de croissance inégales sur les sabots
  • Posture en torsion (diagonale bassin/épaule)
  • Raideur sur un cercle ou lors des changements de pied
  • Contractures régulières sur un côté du dos, du garrot ou de la nuque

Origines et causes possibles

Le syndrome High/Low peut avoir plusieurs origines, qu’il est essentiel d’identifier pour adapter la prise en charge :

  • Facteurs congénitaux : mauvaise position in utero, déséquilibre lors de la croissance (position du poulain)
  • Facteurs traumatiques : boiterie ancienne, douleur unilatérale, blessure compensée
  • Erreurs de parage : déséquilibre accentué ou non corrigé par le maréchal-ferrant
  • Facteurs environnementaux : paddock en pente, manque de mobilité, ferrure contraignante
  • Déséquilibre postural : tension myofasciale, asymétrie de l'encolure ou du bassin

Conséquences locomotrices et posturales

Le cheval atteint d’un High/Low n’est pas seulement asymétrique au niveau des pieds. Cette inégalité se propage dans l’ensemble de sa locomotion :

  • Perte d’amplitude dans certaines allures
  • Tensions musculaires chroniques (épaule, garrot, dos)
  • Dérive ou déséquilibre sur le cercle
  • Résistance au travail sur un côté
  • Usure inégale du matériel (selle, licol, bandes)

Le syndrome High/Low peut également favoriser l’apparition d'autres troubles, comme la desmite du suspenseur, des tensions cervicales, ou une usure prématurée des articulations.

Diagnostic : qui consulter ?

Le diagnostic du High/Low doit être multidisciplinaire. Il repose sur :

  • L'observation statique et dynamique du cheval
  • L'analyse posturale et du développement musculaire
  • L'examen des sabots (lignes de croissance, angles, appuis)
  • Un bilan ostéopathique complet

Les professionnels à consulter :

  • Ostéopathe équin : pour l’approche globale et la correction posturale
  • Maréchal-ferrant/podologue équin : pour le suivi du pied
  • Vétérinaire : en cas de suspicion de douleur ou pathologie associée

Prise en charge globale du syndrome High/Low

1. Ajustement du parage ou de la ferrure

Le rôle du parage est fondamental : il ne doit pas « forcer » la symétrie mais accompagner une correction progressive. Le but est de redonner fonction et confort au pied tout en respectant les limites anatomiques du cheval.

2. Suivi ostéopathique et travail corporel

Des séances d’ostéopathie permettent de libérer les tensions compensatoires (cervicales, dorsales, sacrées). On peut y associer du travail proprioceptif, du stretching ou encore des séances de massage équin.

3. Gestion de l’environnement

Offrir au cheval un cadre de vie favorable à l’équilibre est essentiel : paddock plat, liberté de mouvement, interactions sociales. Éviter les sols très durs ou trop irréguliers.

4. Travail monté ou à pied adapté

Il convient de rééduquer la locomotion avec finesse : lignes droites, transitions douces, travail sur des courbes larges… Des exercices sur sol souple, tapis roulant ou longues rênes peuvent être envisagés.

Peut-on vraiment "corriger" un syndrome High/Low ?

Dans de nombreux cas, on peut améliorer considérablement la situation. Il ne s’agit pas toujours de rétablir une symétrie parfaite, mais de rendre la locomotion confortable, fluide et équilibrée.

Il est crucial d’éviter les interventions trop brutales (parage forcé, ferrure rigide, travail intensif mal ciblé). La patience, la cohérence et l’écoute du cheval sont les clés du succès.

Produits naturels pour accompagner la récupération

Un soutien interne peut être intéressant pour accompagner la rééducation :

  • Compléments articulaires (chondroïtine, MSM, glucosamine)
  • Draineurs hépatiques pour aider à l’élimination des toxines musculaires
  • Plantes anti-inflammatoires comme l’harpagophytum ou le curcuma

Ces produits ne remplacent pas les soins manuels ou le suivi podologique, mais peuvent les soutenir efficacement.

Conclusion

Le syndrome High/Low ne doit pas être négligé. Il révèle une asymétrie profonde qui engage le bien-être, la locomotion et la longévité de votre cheval. Une approche combinée, douce et progressive, permettra souvent de retrouver un cheval plus à l’aise, plus équilibré et plus performant.

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