Devenir vétérinaire Equin - Quel parcours choisir?

Devenir vétérinaire Equin - Quel parcours choisir?

Qui n’a pas un jour rêvé d’embrasser la carrière de vétérinaire… Cette profession aux multiples facettes est une perpétuelle réinvention de soi et demande une constante remise en question. Certains praticiens, pas nécessairement cavaliers(ères) jettent leur dévolu sur la spécialisation équine.

Cette dernière, à l’instar de la médecine vétérinaire en règle générale, possède de nombreuses branches. Comment envisager le cursus qui vous permettra de décrocher le diplôme de vétérinaire ? Puis de vous spécialiser “Ès dadas “ ? Quelles sont les voies possibles pour y accéder ? La question cruciale pourrait finalement être : de quoi est fait le quotidien d’un vétérinaire équin ? Distri’Horse 33® vous propose un petit tour d’horizon sur ce beau métier, parfois haut en couleurs mais empreint de belles expériences à n’en pas douter.

Par où commencer ?

Les jeunes gens intéressés par ce métier doivent anticiper assez tôt sur le parcours. Concrètement, pour s’assurer un maximum de chances de réussite, l’idée est de bien travailler à l’école le plus tôt possible. Les plus zélés optimiseront leur réputation scolaire en tâchant d’avoir de bonnes notes dès le début du lycée, en mettant un point d’honneur sur les matières scientifiques. C’est de cette façon que l’on commence à préparer le Concours A. Ce concours n’est accessible qu’après un passage en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre). Idéalement, le jeune étudiant en prépa a suivi un lycée en voie générale cursus scientifique avec option SVT (sciences de la vie et de la terre). Ces fameuses prépa sont accessibles après examen du dossier scolaire (d’où l’intérêt d’être très studieux, d’avoir d’excellentes notes ainsi que des appréciations très encourageantes de la part des professeurs). Durant deux ans, les classes préparatoires soumettent les étudiants à un rythme de travail très acharné. En découle à priori l’acquisition d’une méthodologie de travail très efficace. Ce parcours s’adresse à des personnes qui disposent de solides capacités de travail, une résistance importante au stress et beaucoup de maturité (compliqué d’aller faire la fête avec les autres étudiants lorsque l’on se lance sérieusement dans une prépa). D’autant plus que le nombre de places disponibles à l’issue du concours A est très relativement limité.

Fort heureusement, les personnes qui n’ont pas pu être acceptées en prépa ou qui sont parties post bac dans une filière différente, peuvent tenter un autre concours. Le concours B. Cela sous entend que les candidats sont titulaires d’une licence ou d’une licence pro en science de la vie, de la terre ou de la matière. Ces licences s’obtiennent en Universités. Sans surprise, le concours B pour intégrer une des écoles Vétérinaires ne propose que très peu de places également. En moyenne 40 places chaque année, sur toute la France.

Les étudiants en BTS agricoles ou en possession d’un Diplôme Universitaire de technologie (DUT) en génie biologique peuvent aussi présenter le concours C. Malheureusement, pas beaucoup plus de places en école vétérinaire proposées chaque année : une cinquantaine. D’autre part, une année de prépa spécialisée est à suivre avant de présenter ce concours.

Le concours D qui s’adresse aux doctorants en médecine, en odontologie ou en pharmacie, ou bien à des étudiants ayant brillamment validé un Master en biologie. Des places encore très chères, puisqu’environ 4 personnes peuvent prétendre à l’intégration une école nationale vétérinaire à l’issue de ce concours.

Enfin, le concours E qui est ouvert aux étudiants de 1ère année d'étude à l'ENS (école Normale Supérieure) Cachan ou Lyon, admis en liste principale aux ENV à la session précédente de la voie A du concours (environ 6 places).

Vous avez la chance d’intégrer l’une des 4 Écoles Nationales Vétérinaires en France :

Que cela soit à Lyon, Maison-Alfort, Toulouse ou Nantes, le cursus en école vétérinaire est le même : huit semestres qui s’inscrivent dans un tronc commun. Cette période comprend des enseignements théoriques, des travaux dirigés et pratiques et une formation clinique. Ces huit semestres sont sanctionnés par un Diplôme d’Études Fondamentales Vétérinaires (DEFV), et à l’instar de toute formation vétérinaire en Europe, il s’agit de valider 30 crédits lors de chaque semestre. Après validation du DEFV, les étudiants peuvent se lancer dans l’année de spécialisation qui aboutira à la soutenance d’une Thèse. Cette dernière constitue le sésame pour s’installer à son compte et exercer la médecine vétérinaire ainsi que la chirurgie. Lors de cette 5ème année d’approfondissement, il est possible de se diriger vers différentes spécialités :

  • Industrie,
  • Recherche,
  • Santé Publique Vétérinaire,
  • Équidés, Animaux de compagnie,
  • Animaux de production.

D’autres cursus complémentaires peuvent être empruntés : les étudiants peuvent se diriger vers un internat dans une ENV en France ou bien à l’étranger dans une faculté vétérinaire. De même, il est possible de passer un Certificat d’Études Approfondies Vétérinaires (CEAV), en vue d’approfondir encore davantage les connaissances de la filière empruntée lors de l’année d’approfondissement. Ensuite, le Diplôme d’Études Spécialisées Vétérinaires (DESV) permet à travers 3 années de résidant dans une ENV ou dans une faculté vétérinaire étrangère, d’aller plus loin dans l’une de ces disciplines :

  • anatomie pathologique,
  • dermatologie,
  • médecine interne des animaux de compagnie.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient tenter leur chance hors des frontières :

Aujourd’hui en Europe, un étudiant en médecine, en dentaire, en études vétérinaires etc. aura la possibilité d’exercer dans toute l’UE dès lors que le diplôme correspondant sera obtenu. L’accès à ces études n’est cependant pas le même dans chaque pays membre de l’UE.

La plupart des pays membres de l’Europe proposent des études vétérinaires dans leurs universités. Toutes ne sont pas publiques, ainsi il faut être bien conscient des frais que cela peut représenter en plus du fait d’étudier dans une langue étrangère. Toutefois, par langue étrangère on pense principalement à l’anglais. Seule la Belgique propose un cursus en langue française, ainsi que le Portugal (Français uniquement en première année). Voici un lien qui pourra vous renseigner plus précisément sur les modalités d’accès aux études vétérinaire en Europe : https://www.euroguidance-france.org/partir-en-europe/europe-thematiques-transversales/les-etudes-de-veterinaire-en-europe/ .

La vie du vétérinaire équin

Quelle que soit la spécialité adoptée, et le format de travail dans lequel le vétérinaire évolue (à son compte ou salarié), il faut pouvoir composer non seulement avec des animaux qui ne parlent pas et pour lesquels il peut s’avérer parfois compliqué de comprendre les pathologies, mais aussi avec des propriétaires dont les enjeux peuvent être différents à bien des égards. Prenons l’exemple des propriétaires de chevaux de courses ou de compétition, vis à vis de propriétaires d’équidés en centres équestres ou tout simplement des particuliers… Le vétérinaire équin, s’il n’exerce pas uniquement en clinique (auquel cas ce sont les patients qui viennent en rendez afin de suivre une batterie d’examens), doit avoir en tête que de nombreux déplacements font partie du quotidien. À l’image d’un commercial itinérant, il ou elle sillonne les routes de structure en structure afin de prodiguer ses soins à ses patients chevaux.

Grâce à du matériel mobile, il est aujourd’hui très appréciable de pouvoir bénéficier de diagnostics rapides, voire instantanés. Seuls les biopsies, les prélèvements sanguins ou coprologiques nécessitent des délais d’attente avant obtention des résultats. Cela est valable de la même manière, dans un contexte de visite du vétérinaire chez vous, que dans l’éventualité où vous vous rendez vous même en clinique avec votre cheval.  

Le quotidien du vétérinaire équin, c’est aussi la possibilité de tisser des liens très ténus avec des chevaux depuis leur plus jeune âge jusqu’à leurs vieux jours. Lorsqu’un vétérinaire s’installe en campagne, il peut être amené à suivre ses patients tout au long de leur vie, et parallèlement tisser de forts rapports de confiance avec les propriétaires. Du fait que les chevaux ne soient pas les animaux les plus faciles à soigner, le rôle du vétérinaire équin aura une importance cruciale dans la prévention. En comprenant bien la prophylaxie propre aux chevaux, un propriétaire aura de nombreuses clés pour anticiper sur d’éventuels pépins de santé.

Un vétérinaire équin, c’est aussi un praticien qui pourra procéder à des intervention chirurgicales telles que des castrations, au domicile de ses patients. Il aura aussi bien le rôle de médiateur dans des prises de décisions parfois délicates… Une fracture chez un cheval, selon sa localisation, n’aura pas la même incidence que chez un humain. Parfois, c’est la diplomatie et la bienveillance du vétérinaire qui aideront les propriétaires à prendre certaines directions dans le parcours de santé du cheval. Ou bien par exemple, si l’on suspecte une crise de coliques assez sévère, le vétérinaire peut proposer le transfert du cheval en centre spécialisé où l’on pourra réaliser une chirurgie qui lui sauvera la vie.

Les praticiens spécialisés qui exercent en cliniques ou dans les écoles, ont une casquette “recherche”. D’aucuns passent même parfois leurs journées en blocs opératoires, pour traiter des pathologies plus ou moins complexes. Ce sont ces mêmes vétérinaires, qui disposent d’outils de recherches poussés. Les chevaux peuvent passer des scanner, des IRM, en plus des radios et des échographies. En se rapprochant des protocoles de la médecine humaine, un cheval a quasiment autant de chances qu’un être humain de se faire traiter pour des problèmes articulaires, ophtalmologiques, gastro-entérologiques etc. Le vétérinaire équin est donc un praticien multi casquettes, quand bien même il ou elle exerce en rurale… Beaucoup d’amour pour les chevaux, une compréhension rapide des enjeux pour la santé de l’animal, et un soupçon de diplomatie avec les propriétaires viendront compléter les compétences scientifiques propres à ce métier.

Vous êtes vétérinaire équin et vous souhaiteriez témoigner de votre expérience ? Écrivez nous ! Vous avez êtes dans le supérieur en vue d’intégrer une école vétérinaire ? Quelles sont vos impressions ? Vous êtes propriétaire d’un ou plusieurs chevaux, comment percevez vous le vétérinaire traitant de vos compagnons ?



Article proposé par ALJ - Distri’Horse33® Produits pour chevaux - ©Tous droits réservés

 

 

Produits associés

Articles en relation

Partager ce contenu