Tout savoir de la maladie de Lyme chez le cheval

Tout savoir de la maladie de Lyme chez le cheval

À la découverte de la borréliose chez les chevaux

Bien que les morsures de tiques soient courantes et le plus souvent sans conséquences, elles peuvent néanmoins transmettre certaines maladies comme la maladie de Lyme, aussi appelée borréliose de Lyme. Connue chez les humains, elle peut également affecter les animaux en présentant des signes cliniques différents.

C’est pourquoi, en cavalier consciencieux, il est important de la connaître pour pouvoir l’identifier et soigner rapidement son cheval si besoin. Dans cet article, nous verrons ce qu’est exactement la maladie de Lyme chez les chevaux, quels sont ses symptômes, quelles sont les conséquences d’une infection pour son équidé et bien-sûre, comment le soigner et le protéger des maladies des tiques?

Qu’est-ce que la maladie de Lyme chez le cheval ?

Définition de la borréliose équine

La maladie de Lyme ou borréliose de Lyme survient après infection par une bactérie nommée Borrelia burgdorferi. Cette bactérie ne peut être transmise que par morsure d’une tique infectée (et plus rarement par la piqûre d’un taon, d’un moustique ou d’une puce), qui sert de vecteur. Les tiques mordent pour se nourrir du sang de leur hôte et transmettent des maladies à travers leur salive.

La maladie de Lyme n’est pas contagieuse mais elle a deux particularités : c’est une zoonose, c’est-à-dire une maladie qui peut affecter les humains comme les animaux, et on peut l’attraper plusieurs fois puisqu’il n’y a pas d’immunité acquise. Il est donc primordial d’être très vigilant et de prévenir autant que possible les morsures de tiques.

Il est important de noter que les tiques peuvent mordre à n’importe quel stade de leur développement (larve, nymphe ou femelle adulte) mais que toutes ne sont pas porteuses de la maladie de Lyme. Chaque tique retrouvée accrochée à son cheval, quelle que soit sa taille, doit donc être enlevée rapidement et la morsure prise au sérieux, sans pour autant paniquer.

Différence entre la piroplasmose et la maladie de Lyme

La piroplasmose et la maladie de Lyme peuvent parfois être confondues car elles présentent des points communs :

  • Elles sont toutes deux transmises au cheval par la salive d’une tique contaminée.
  • Il n’y a pas de risque de contagion d’un équidé malade à un équidé sain.
  • Ces deux maladies provoquent une grande variété de symptômes chez les chevaux, ce qui contribue à les confondre ou à retarder leur diagnostic en évoquant une autre pathologie.

Cependant, ce ne sont pas les mêmes espèces de tiques impliquées dans chaque maladie : généralement des Ixodes ricinus dans le cas de Lyme, des dermacentor reticulatus et marginatus, rhipicephalus bursa et hyalomma marginatum dans le cas de la piro. Et contrairement à la borréliose équine, la piroplasmose n’est pas provoquée par une bactérie mais par des parasites nommés piroplasmes. Ceux-ci envahissent puis détruisent les globules rouges du cheval ce qui va entraîner une anémie, symptôme le plus courant (mais pas spécifique) de la piroplasmose. La dégradation de l’état de santé du cheval peut être très rapide et non prise en charge correctement, la piroplasmose est mortelle.

Afin de faire la différence entre la piroplasmose et la maladie de Lyme de manière certaine, des examens doivent être réalisés : numération formule sanguine (permettant de comptabiliser les différents composants du sang tels que les globules rouges et les plaquettes), sérologie ou test PCR.

Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme chez les chevaux ?

Diagnostiquer une infection par les tiques

La maladie de Lyme chez le cheval est difficile à diagnostiquer car ses symptômes sont nombreux et varient d’un individu à l’autre, certains étant même asymptomatiques. De plus, la morsure d’une tique passe parfois inaperçue et le délai d’apparition des symptômes très variable rend difficile l’établissement d’un lien de cause à effet. C’est pourquoi on tarde souvent à diagnostiquer la borréliose équine, parfois en la confondant avec d’autres pathologies.

La maladie de Lyme se manifeste souvent par un changement de forme physique (fièvre, léthargie, amaigrissement chronique), des atteintes musculaires et squelettiques (raideur, arthrite, fourbure, boiterie), ophtalmologiques (uvéites) et plus rarement neurologiques. Mais l’examen clinique n’est pas suffisant pour poser un diagnostic certain. Le vétérinaire peut le compléter avec :

  • Un test sérologique (test ELISA par exemple) : le sang du cheval va être analysé pour y chercher des traces d’anticorps de la maladie de Lyme. Ce test n’est qu’une indication car la présence d’anticorps indique que le cheval a été effectivement en contact avec la maladie, sans permettre de préciser si l’infection a eu lieu dans le passé ou est toujours en cours.
  • Un test PCR : c’est directement l’ADN de la bactérie qui est recherchée dans le sang du cheval. Ce test souffre malheureusement du même manque de fiabilité que le test sérologique, avec l’apparition de nombreux faux positifs.

En résumé, il est donc difficile d’établir une liste exhaustive des symptômes de la maladie de Lyme et de l’identifier à coup sûr. C’est la vigilance du cavalier et la mise en relation de la morsure par une tique, des signes cliniques et des résultats des prélèvements qui permet de la détecter.

Les conséquences de la maladie de Lyme chez le cheval

Un cheval ayant contracté la maladie de Lyme n’est pas condamné, loin de là ! Il est tout à fait possible d’en guérir. D’ailleurs, les chevaux qui ont présenté peu de symptômes s’en remettent généralement bien.

Néanmoins, certains équidés ayant présenté des troubles plus graves, types articulaires ou neurologiques, peuvent en garder des séquelles ou essuyer des phases de rechute, pendant lesquelles les symptômes se manifestent de nouveau. Leur avenir sportif peut sembler remis en cause mais avec une bonne gestion de leurs conditions de vie et des compléments pour soutenir leur système immunitaire, ces rechutes peuvent être maîtrisées voire évitées. Par exemple, la distribution d’échinacée en prévention d'événements perturbateurs (changements de saison, vaccins) permet d’assurer le bon fonctionnement du système immunitaire. L’ajout d’acérola renforcera son effet et permettra de redonner un coup de fouet en cas de coup de fatigue.

Comment soigner un cheval atteint de borréliose ?

Le traitement de la maladie de Lyme chez le cheval

Lorsque la maladie de Lyme est suspectée chez un cheval, le traitement va constituer en l’utilisation d’antibiotiques de la famille des tétracyclines pour combattre l’infection. On peut souvent lire qu’il est recommandé d’en donner pendant 3 semaines au moins, en débutant par des injections en intraveineuse afin d’augmenter l’efficacité des médicaments.

En réalité, la posologie et la durée du traitement seront adaptées par le vétérinaire en fonction de la sévérité des symptômes et des résultats des analyses sanguines. Il est important de s’en tenir à ses recommandations car la distribution d'antibiotiques n’est pas sans conséquences !

En effet, ces molécules peuvent provoquer des troubles digestifs importants. Complémenter son cheval en probiotiques du type levure de bière protège la flore intestinale et limite ces effets indésirables. Des produits naturels peuvent également être utilisés pour soutenir l’organisme du cheval dans sa lutte contre la maladie de Lyme, que ce soit en phytothérapie ou sous forme d’huiles essentielles. On peut recourir par exemple au chardon-marie qui aide à drainer l’organisme (en particulier suite à un traitement médicamenteux) et à soulager les troubles gastro-intestinaux, ou encore à la bardane qui est à la fois un probiotique et un détoxifiant.

Prévenir et protéger son cheval de la maladie des tiques

Il n’existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme. La meilleure façon d’en protéger son cheval est donc de limiter le risque de morsure par une tique. Une mission difficile mais pas complètement impossible en appliquant ces conseils :

  • Éviter de se balader dans les hautes herbes et broussailles : les tiques vivent majoritairement dans les zones humides et forestières.
  • Éviter autant que possible leurs terrains de prédilection est déjà un bon moyen de s’en prémunir.
  • Bien entretenir ses pâtures : défricher les zones boisées autour et ne pas laisser l’herbe de ses prairies trop haute. Cela rendra le terrain moins favorable à l’expansion de tiques.
  • Appliquer un répulsif sur son cheval : et/ou le traiter en interne avec des plantes réputées répulsives contre les insectes, comme l’ail.
  • Examiner régulièrement son cheval pour repérer les tiques : et augmenter sa vigilance au printemps et durant l’été, quand la météo est plus favorable à leur présence.
  • Retirer le plus tôt possible les tiques sur son cheval : plus une tique est retirée rapidement après la morsure, moins les risques de contagion sont élevés.

À noter qu’une tique doit s’enlever uniquement avec un tire-tique, sans appliquer de produit dessus. En effet, appliquer de l'éther ou de l’huile sur la tique, comme il est parfois recommandé sur le net, la fait régurgiter. Cela augmente donc le risque de contamination puisque la borréliose est transmise via la salive des tiques qui en sont porteuses.

Pour conclure, la maladie de Lyme chez le cheval est bien connue mais reste difficile à diagnostiquer à cause de ses symptômes très variables. Il existe des traitements vétérinaires et la plupart des chevaux guérissent mais malheureusement, certains garderont des séquelles ou connaîtront des phases de rechute. Face à l’imprévisibilité de cette maladie, le plus sage est de protéger au maximum son cheval des morsures de tique et de prendre chacune d’elle au sérieux, en surveillant tout changement de comportement chez son compagnon à quatre sabots. Si votre cheval est atteint de la borréliose de Lyme et que vous souhaitez le complémenter au naturel, consultez notre site internet et n’hésitez pas à nous contacter pour des conseils personnalisés !

Sources :

Article proposé par Marylou - Distri'Horse33® Produits pour chevaux - ©Tous droits réservés

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