Dermite Estivale du Cheval

Dermite Estivale du Cheval

Catégories : MALADIES CHEVAUX

La dermite estivale du cheval est une pathologie que l'on présente plus. Comment traiter la dermite estivale? Quel produit pour soigner la dermite estivale? Comment reconnaitre cette pathologie du derme des chevaux?

Dermite estivale chez le cheval

Cette affection cutanée que beaucoup de propriétaire de chevaux connaissent est largement répandue. Prise trop tard, elle devient rapidement le cauchemar des chevaux. Le responsable de cette dermatose si difficile à soulager est un moucheron de petite taille (0.6 à 6mm) appelé Culicoïde. 

On considère que seul 5% de la population équine est allergique à ce moucheron. Il semblerait également qu’il n’y ait pas véritablement de races prédisposées, mais que l’hérédité, l’environnement du cheval, un système immunitaire moins réactif soient des terrains prédisposant les chevaux allergiques à ce moucheron.

Le ou la coupable de la dermite chez le cheval :

La véritable responsable est la salive du moucheron qui lors de la piqûre de l’insecte entre en contact avec la peau du cheval entraînant la réaction allergique.

Le moucheron est telmophage : il dilacère les tissus pour créer une nappe de sang. Comme ce n'est pas un moucheron, mais des milliers de moucherons qui attaquent, les chevaux deviennent hypersensibles aux culicoïdes, provoquant la douleur et une réaction locale de type : oedème ou erythème. Le culicoïde peut devenir vecteur d'autres maladies.


Le « cycle » de la dermite estivale : 

Les premiers signes n'apparaitraient qu'après 3 ou 4 saisons au pré et sur une période s'échelonnant du printemps au début de l'été. On trouve jusqu'à deux générations par an selon les espèces et par conséquent une recrudescence des attaques fin août début septembre.

Leur activité est crépusculaire, concentrée entre 19 et 22 heures, et par beau temps, le matin. L’environnement favorable aux moucherons :

  • Température douce : 15 à 35 °
  • Peu de soleil
  • Pas de vent ( leur plus grand ennemi)
  • Pas de pluie
  • Humidité : eau douce saumâtre, cours d'eau
  • Lieux riches en matières végétales en décomposition (matière azotée) pour le développement des larves

Les zones les plus souvent atteintes :

Le plus souvent l'infection se retrouve et se développe principalement sur la ligne du dessus, la tête, la base du toupet et de la crinière, la croupe, la naissance de la queue. Mais attention il ne s’agit là que des zones atteintes dans la majorité des cas, rien n’empêchera le moucheron d’aller se nourrir sur d’autres zones du corps de votre cheval.

La dermite estivale chez le cheval est un cercle vicieux :

Votre cheval se fait piquer par plusieurs moucherons, car c’est la répétition des piqûres qui déclenchera la réaction allergique, plus le nombre de piqures sera important, plus l’intolérance sera forte. Le premier résultat de ces piqûres est l’apparition de cloques puis de croûtes.

Votre cheval éprouvera le besoin de se gratter mais sans véritable apaisement de la sensation de démangeaison. Ce réflexe de grattage intense pouvant rapidement faire apparaitre des plaies de surface. Ces plaies auront au moins deux conséquences :

  • attirer de nouveaux insectes par la présence de sang
  • devenir un terrain propice à une infection

Le comportement du cheval peut se modifier

Certains chevaux verront leur comportement évoluer en réponse tant à la douleur qu’aux démangeaisons qu’occasionnent la dermite estivale. Une partie des chevaux touchés pourront témoigner de l’agacement, de la nervosité, un état anxieux, un va et vient fréquent pour échapper aux insectes.

Et le point le plus délicat reste sa recherche régulière à se gratter pour apaiser les démangeaisons, aggravant par la même occasion son état.

Prévenir est la meilleure défense

  • Confiner les chevaux dans des boxes fermés au crépuscule et aux premières heures de la journée
  • Ventilation active dans les bâtiments ouverts
  • Lumières jaunes dans les bâtiments ouverts
  • Produit répulsif( à renouveler régulièrement)

Mais une nouvelle fois le point essentiel est la bonne santé de l’environnement du cheval. Il est impératif de prendre soin d’évacuer les fumiers régulièrement, que les prairies ne présentent pas de point d’eau stagnante (flaque d’eau plus ou moins souillée), enlever les bassines, pneus qui peuvent servir de lieu d’éclosion des larves des moucherons.

Si vous avez un doute sur le développement d’une dermite estivale n’hésitez pas à appliquer une pommade à la fois apaisante (pour les démangeaisons) désinfectante/cicatrisante afin de ne pas exposer la peau du cheval à une possible plaie de grattage.

La Dermite Estivale peut être confondue avec :

  • Défaut de Vermifugation, les oxyures provoquent alors des démangeaisons, mais elles sont localisées uniquement à la queue.
  • Teigne : les dépilations sont circulaires et apparaissent en automne et hiver
  • Gale : apparait en hiver

 

Face à ce maux la prévention est la règle d’or, même si votre cheval est atteint il faut être là au quotidien pour soigner les plaies et hydrater la peau, appliquer un répulsif à intervalles réguliers afin de protéger au mieux votre cheval de nouvelles attaques et laisser le temps à son organismes de réparer les tissus atteints. L'utilisation d'aliment complémentaire dit drainant associé à la distribution de curcuma pourrait dans certains cas contribués à une amélioration de l'état du cheval, cette proposition n'est pas totalement confirmée.

Brève proposée par R.DELHOMME - Distri’Horse33® Produits pour chevaux - ©Tous droits réservés

Source : une partie de cette brève s’est appuyée sur le Manuel du vétérinaire pour propriétaires de chevaux Nancy S Loving & Mrs E O Greaves Pays de Galles

 

Produits associés

Partager ce contenu